Au printemps, les mouches sortent de leur hibernation à la faveur du retour des températures douces. Pour éviter leur prolifération dans les élevages, qui peut être très rapide, il est nécessaire d’anticiper et de mettre en place des mesures préventives. En curatif, le mieux est de traiter le plus tôt possible.

Plusieurs espèces de mouches sont observées dans les exploitations. Généralement en majorité : Musca domestica, présente partout, à la ville comme à la campagne, et toute l’année. Plus spécifiquement en élevage, sont observées la mouche charbonneuse (Stomoxys calcitrans) – ou des étables -, la mouche de tête (hydrotaea irritans) – ou à mammite d’été -, et la mouche d’automne (Musca automnalis).

Adulte, la mouche charbonneuse se nourrit de sang en piquant les animaux et peut être très agressive surtout par temps orageux. Tandis que les trois autres espèces sont de type suceur, s’alimentant de déchets et matières organiques (liquides ou non), et/ou de nectars floraux et/ou de sécrétions des muqueuses des animaux.

mouches vaches
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Les mouches : des nuisances importantes

Le problème avec les mouches, c’est leur vitesse de reproduction. Sur une durée de vie d’une vingtaine de jours environ, une mouche adulte peut pondre jusqu’à 1200 œufs. Selon les températures, l’œuf devient, en 7 jours maximum, une larve, qui se développe en 5 à 20 jours, puis reste à un stade pupe pendant 5 à 10 jours. Soit un cycle, au total, d’environ 10 jours à 6 semaines. Avec une telle rapidité de développement, les infestations peuvent être massives et exponentielles.

La présence de mouches a de nombreux impacts sur les animaux, notamment sur leur qualité de vie. Elle provoque en effet de l’agacement et de la nervosité, rendant leur environnement inconfortable, avec perturbation de l’ingestion alimentaire et du repos. Les piqûres peuvent être très douloureuses (aussi pour les hommes), avec anémie possible à la clé. De plus, ce sont des vecteurs de nombreux pathogènes : bactéries, allergènes, parasites, virus, maladies… Les enjeux sanitaires ne sont donc pas anodins.

Au niveau économique, des études ont démontré des baisses de la productivité – viande et lait – allant jusqu’à 30 %. Pour les éleveurs, les mouches sont sources de gêne dans les habitations mais également dans les bâtiments, au cours du travail. Par exemple, en salle de traite, avec des animaux stressés, il y a des risques de décrochage des faisceaux trayeurs, d’accident et de dégradation du matériel.

Quelles sont les actions à prendre en préventif pour lutter contre l'invasion de mouches ?

Les actions préventives sont incontournables pour lutter contre les mouches. Il faut pour cela connaître les zones à risque.

Habitat préférentiel Alimentation des larves Alimentation des adultes
Mouche commune Urbain et rural Matières organiquess en décomposition Liquides organiques (préférence pour les matières sucrées ou fermentées)
Mouche charbonneuse Bâtiments et lieux bovins Matières organiquess en décomposition Sang
Mouche d'automne Extérieur avec les animauxl Substances nutritves dans les excréments frais Nectar des fleurs et sécrétions des muqueuses des animaux d'élevage
Mouche de tête Extérieur avec les animaux Autres larves Lait sur les mamelles des animaux, résidus de lait, larmes, divers, exsudats

Il est nécessaire d’assurer une bonne hygiène dans les endroits propices à la ponte et au développement des larves et des mouches, à l’intérieur comme à l’extérieur des bâtiments.

Evitez :

- Les tas de fumier ou le stockage de lisier à proximité des bâtiments et lieux d’habitation. Idéalement, retourner le fumier toutes les deux semaines, pour exposer les larves à la lumière, qui les détruit. Ou le composter, la montée en température leur est également nuisible.
- Les flaques et eaux stagnantes ;
- L’accumulation des déchets sur la ferme.

Raclez le plus fréquemment possible le lisier dans les stabulations et nettoyer régulièrement les auges, les quais d’alimentation, les abreuvoirs, les seaux à lait ou à aliment, les cases des veaux, la laiterie… Bien fermer les sacs de lait en poudre après utilisation, ainsi que toutes les sacs d’alimentation et les ranger méticuleusement.

Pour limiter l’humidité dans les bâtiments, assurez une bonne ventilation et favorisez les brassages d’air en période chaude. La brumisation en salle de traite est également une option utilisée par de nombreux éleveurs. Sachant que les larves constituent plus de 80 % de la population de mouches, un traitement larvicide homologué peut être appliqué en prévention dès l’observation des premiers vols en fin d’hiver. Ciblez les endroits favorables aux pontes où il y a rarement de passages d’animaux : abords des fumières et fosses à lisier, le long des murs, autour des poteaux, couloirs, sous les mangeoires…

Autre alternative : l’utilisation de prédateurs naturels des larves dès le début du printemps, comme la mouche Ophyra, carnivore, ou les mini-guêpes de type hyménoptères parasitoïdes, qui pondent dans les pupes des mouches nuisibles.

Quelles sont les actions à prendre en curatif pour lutter contre l'invasion de mouches ?

Les adulticides

Face à une pression mouches qui augmente, la pulvérisation d'adulticides peut être envisagée le plus précocement possible, dans des lieux de prédilection des mouches et de préférence inaccessibles au troupeau : murs, poteaux, cadres de portes et de fenêtres, conduits, extérieur des auges, zones d’ensoleillement…Pour chaque produit, il est impératif de prendre en compte les conditions d’emploi.

Quels pièges utilisés pour faire fuir les mouches ?

Plusieurs types de pièges peuvent être installés dans les bâtiments et aux abords, et même dans les maisons : rubans, rouleaux ou feuilles attrape-mouches, tue-mouches électriques ou tue-mouche sur prise, ou encore des pièges à mouches avec attractifs. Il existe également des répulsifs à ultrasons, qui branchés sur une prise secteur, émettent un son qui repousse les mouches. Parmi les pièges avec attractif , la gamme compte un produit très efficace, So Mouches, composé d’un seau et d’une poudre à base de levures (Saccharomyces cerevisiae) et d’œufs en poudre. Après dilution de la poudre dans de l’eau, ce piège, placé à l’extérieur du bâtiment d’élevage, attire les mouches adultes qui rentrent dans le seau par des cônes anti-retour, sans pouvoir en ressortir. Selon les résultats des tests, il permet une réduction des populations des mouches domestiques et charbonneuses, de 50 % dès le premier jour d’utilisation et jusqu’à 80 à 90 % après 6 semaines d’utilisation. Autre atout, il est autorisé en agriculture biologique.

Pour optimiser l’effet barrière, So Mouches est préconisé d’installer un piège de chaque côté du bâtiment. 

So mouche
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Les produits antiparasitaires vétérinaires

Dans la stratégie de lutte contre les mouches, il est possible de s’orienter, en complément, vers l’utilisation de produits antiparasitaires vétérinaires, délivrés sur ordonnance :
- Les répulsifs, pour enduire la ligne du dos des bêtes (produits “pour-on”) ;
- Les boucles auriculaires, qui ont l’intérêt d’être proches des yeux ;
- Les spécialités à diluer, puis à appliquer sur les animaux par pulvérisation, douche ou bain.
- Les solutions injectables en sous-cutané.

Quid des solutions naturelles ?

Certaines solutions naturelles peuvent avoir des effets répulsifs sur les mouches. Comme les produits prêts à l’emploi à base d’huiles essentielles, telles que le pyrèthre, l’eucalyptus ou encore la citronnelle et le géranium, à base de géraniol. L’ail est également connu pour faire fuir les mouches, en raison de ses composés soufrés volatils (allicine). Après ingestion, par exemple par le biais de seaux à lécher, les animaux dégagent une odeur repoussante. Attention à la surconsommation, qui peut venir modifier les propriétés organoleptiques de la viande et du lait. Pour éviter les risques, proposez de préférence des produits homologuées à la juste dose.

Dans tous les cas, il est nécessaire de mener une stratégie globale de lutte contre les mouches, selon les contraintes de l’exploitation, en combinant plusieurs leviers pour en optimiser l’efficacité.

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